Les Essences Spirituelles

Les Essences Spirituelles

Les huiles essentielles ont une valeur thérapeutique certaine, vérifiable au quotidien et vérifiée scientifiquement.
En effet, leurs senteurs infiniment variées, exhalent des molécules particulièrement riches en composants chimiques naturels.

Certaines soulagent rapidement en cas de douleurs et d’inflammations, d’autres sont antibactériennes, antivirales, ou encore, drainent, cicatrisent…
Au niveau psychique elles sont tout aussi précieuses : elles apaisent, détendent, aident à l’endormissement, enveloppent, dynamisent…
Ce que nous savons moins, c’est qu’elles ont aussi des vertus qui agissent au niveau spirituel, c’est-à-dire sur l’esprit. Pourtant, toutes les anciennes civilisations connaissaient de manière empirique leurs bienfaits, sans rien savoir de leurs composants chimiques !

Qu’est-ce que le Parfum ?
Tout dépend de quel point de vue l’on se place. Pour les plus scientifiques, le parfum est un mélange de molécules odorantes : c’est chimique ; pour ceux qui voient la magie derrière les apparences : c’est alchimique.
On peut également imaginer le parfum comme un bouquet, une quintessence qui émane de divers éléments que l’on appelle « notes ». Créer un parfum, c’est un peu comme composer une mélodie, il ne suffit pas de placer des notes les unes derrière les autres, faut-il encore que le morceau soit harmonieux. Il est donc nécessaire de développer en soi un minimum de poésie et d’inspiration. L’idéal serait de se mettre à l’écoute et au service d’une muse comme le font certains grands artistes (chaque art est guidé par sa muse). On peut se représenter la muse comme une énergie d’amour ou de beauté qui « lie » tous ces éléments, afin de les élever le plus haut possible.

Ceux qui aiment la musique se sentent touchés, portés, inspirés par elle, c’est le sens de l’art. Ainsi, dans l’idéal, le parfum devrait être comme un vecteur de retrouvailles avec soi-même en tant qu’esprit. Plus encore, ne pourrait-il pas être le reflet de l’émanation de l’Âme ?

Dans tous les courants spirituels ou religieux et à toutes les époques, on fait mention du parfum de l’Âme ou de « l’odeur de sainteté », des saint(e)s, des maîtres spirituels, des purs… C’est souvent une fragrance florale, douce et pénétrante, presque enivrante,  comme celle du lys, dont le symbole est l’innocence et la pureté (dans le sens du bien absolu).

Plus simplement, le parfum peut être un compagnon plaisant, qui, à chaque étape  importante de la vie, peut nous permettre de prendre du recul, de nous élever au-dessus du chaos et ainsi nous inspirer pour trouver des solutions justes et créatives, en toutes occasions.

Il existe trois essences s’adressant particulièrement à l’esprit. Trois extraits précieux et rares, qui peuvent aider à développer le sens sacré de la vie : la Myrrhe, le Nard et l’Encens (ou Oliban). Ils apportent à un parfum, profondeur et chaleur.
Ce sont trois notes de fond faisant partie de la famille olfactive des boisées. Toutes trois sont issues de la distillation de leur gomme oléo résineuse.

Myrrhe
Commiphora erythrea 

Cette résine à l’arôme chaud, boisé, résineux, était utilisée en onguent dans les rituels et les cérémonies religieuses, lors de l’embaumement des morts. C’est une des essences les plus anciennes mentionnée dans les textes égyptiens de 2000 av. J.C. et dans la mythologie grecque.
Il y a 2000 ans, le roi Balthazar offrait au petit Jésus, de la Myrrhe, symbole de vie éternelle.

Le simple fait de l’inhaler avec conscience, aide à repousser ou à combattre les émotions et les tendances négatives en soi, comme : la peur ou l’insécurité… L’accompagner de réflexion et de compréhension, renforce son action (ce qui est vrai pour toutes les senteurs). Elle participe également à la cicatrisation de blessures anciennes. Calmante et réconfortante, elle favorise la communication avec les êtres angéliques (ange, muse, vertu…) et l’inspiration.
Elle aiguise la motivation à trouver un sens à son existence, et à développer un état d’esprit plus respectueux ou sacré dans sa vie.

Encens ou Oliban
Boswelia carteri

Aujourd’hui encore, l’Encens est utilisé dans les actions religieuses de purification. Son odeur est très agréable, balsamique, épicée, boisée, sucrée et chaude.
Cette essence renforce l’individualité (le Je/esprit et non l’ego !) en favorisant un lien étroit à l’Âme. L’Oliban inspire l’émergence de vœux élevés : « Je veux », et aide à mener des actions en accord avec ce grand bien. L’état d’esprit n’est pas d’être parfait, mais plutôt de choisir avec conscience le chemin qui permet de se remettre en question, de s’améliorer et de s’éprouver (littéralement : prouver sa valeur), en toutes circonstances. Il participe au développement d’un état d’esprit « d’obéissance » (littéralement : agir le bien) et de service à un idéal, une grande cause… Ce sont de nos jours des vertus peu appréciées, car mal comprises et pourtant tellement essentielles pour se sentir exister et participer à un monde meilleur !

Cette profonde senteur, permet également aux mourants de partir sereinement et ainsi d’accéder au monde spirituel, la vraie patrie de l’esprit.

Nard
Nardostochys jatamansi

Tous les peuples, en tout temps, ont utilisé le Nard dans leurs pratiques religieuses : guérir les esprits, se relier au monde spirituel dans des rituels initiatiques ou des voyages intérieurs.

On y fait notamment référence dans l’Évangile de Jean, lors de l’Onction : Marie-Madeleine enduisit de Nard les pieds du Seigneur Christ. La symbolique est forte !

Cette enivrante essence, épicée, douce anisée, bien utilisée, permet de développer la sensibilité et l’écoute du monde spirituel et des êtres qui le peuplent. Elle est rassurante et redonne confiance en soi. Elle dissout les cristallisations du passé et aide à la transcendance.

Ces trois notes forment une sorte de trinité vertueuse. Toutes trois amènent la paix intérieure, préparent à l’introspection et permettent d’accéder à une méditation plus profonde.
Leur utilisation est également propice à certaines périodes de l’année, comme Noël où il est particulièrement important de nourrir son cœur de sacré, afin de se renforcer, plutôt que se laisser emporter par la morosité ou la folie ambiante.

« Le plus beau sentiment du monde c’est le sens du mystère.

Celui qui n’a jamais connu ce ressenti, ses yeux sont fermés. »

Albert Einstein

 

Nadia Abès

Créatrice de parfum individualisé et Conseillère en phyto-aromathérapie.